LA TOUR DE LA RPA – TOUR HISTORIQUE

Le panneau Patrimoine placé au pied des Bains-Douches attire l'attention sur la tour du parc de la RPA (Résidence des Personnes Agées, parc Taunusstein)  photo 26/06/2019

 Les projets de la municipalité actuelle pour la vente de la RPA et du square m'obligent à faire un point sur l'aspect Patrimoine du lieu.  

QU'ÉTAIT CETTE TOUR ?

UNE TOUR MEDIÉVALE ?

Sincèrement, et après moult interrogations qui m'ont été soumises, cette qualification serait l'hypothèse la plus raisonnable. Et voici pourquoi. 

----- Située dans l'ancien « domaine d'Herblay » plan 1889 Arch. Com. (la tour y figure) Cette tour est une vieille dame vénérable, qui a déjà au minimum 130 ans. La première simple explication serait celle d'un "faux monument" romantique. plan chemins de fer de l'Ouest entre 1880 et 1889 → ----- Elle serait une des tours des fortifications d'Herblay de 1588 ? Pourquoi pas.

 Existait sous le parc de la mairie un manoir, du fief d'Abbeville (un panneau Patrimoine y est dédié). 

----- Le « fief de Beauvais » lui était voisin, et si sa situation est imprécise, il longeait en effet la Grande Rue ou la rue de l'Eglise. Les premiers seigneurs d'Herblay, les vrais chevaliers, ont eu pour nom de Barrois et de Beauvais dès le 14e siècle, nom tiré de leur possession à Herblay. Un parchemin le décrit ainsi :

Et premièrement ung fief appelé le fief de Beauvais qui se consiste en plusieurs terres prez Manoir Granches colombier jardin et vigne et douze Sols parisis de menu cens que tient a présent Yves (de) Beauvais. ^{1537 copie de 1745 – AD 46J8 etc. et Arch. de Chantilly}

Le colombier souligne l'importance du fief et l'abbé Lebeuf en 1755 insiste : « Ce fief étoit autrefois un peu considérable par son étendue et par ses redevances : il avoit même une Basse-Justice qui relevoit du seigneur laïque d'Erblay. »

 La tour a pu faire partie du château disparu ou de son enceinte. Remarque : elle est aussi la seule des tours subsistant à s'élever sur une motte (motte parfaitement inadéquate dans l'hypothèse d'un décor d'agrément), et motte en position stratégique sur le talus du Val.

Son entrée au sud, côté église, s'explique si l'on imagine le haut talus intact autrefois depuis l'église, sans la tranchée de la rue de Cormeilles (égouts de la Ville de Paris) ni la profonde incision du plateau des maisons en contrebas.

Une étude archéologique de la tour et de ses abords s'avère incon-tour-nable !

La construction de la RPA en 1977 a voulu préserver la tour. La municipalité d'alors a été sage.

Les sondages d'archéologie préventive sont indispensables. La mairie ne doit pas s'y soustraire.

 Cet article en version pdf :