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Recherches et temps perdu
20 février 2013

RECHERCHES D'HISTOIRE LOCALE

En 45 ans, de la préhistoire à aujourd'hui...
Vers 1965, l'histoire locale, c'était des feuilles volantes sur lesquelles je recopiais, par dates et par thèmes, les extraits retenus. Le tout était classé, par siècle, en réservant un sous-dossier paroisse. Très vite, ces feuilles ont été rangées dans des dossiers suspendus, système de classement qui voyait alors le jour. En complément, j'avais créé un fichier toponymie et divers autres, sources, etc., plus la réalisation de tableaux récapitulatifs.
Le but immédiat était la réalisation d'une petite monographie. La rédaction d'un chapitre nécessitait la pleine possession du sujet, de façon à ne rien oublier, et le même document pouvait être recopié 3, 4, ou 5 fois - la même donnée parfois 10 -, selon l'avancement du travail. C'était la préhistoire.

L'antiquité, c'est l'étape suivante. La monographie était un but, mais l'accumulation de documents et la réalisations d'articles en parallèle nécessitaient de créer un fond documentaire.

Vers 1971-1972 j'ai acheté des « fiches à perforation marginales » proposées lors d'un salon du CNIT à la Défense.
Hist1On franchissait un grand pas : les données étaient désormais accessibles directement, il n'était plus besoin de fouiner d'un dossier à l'autre, d'un placard à la pièce voisine.

Selon les références à attribuer à chaque fiche, il suffisait d'ouvrir une des perforation du bord, avec une "pince à tiercé". Une longue aiguille permettait de faire tomber les fiches recherchées.
J'avais en tête les "classiques", Lebeuf ou Herblay et ses cloches, par contre l'essai d'histoire locale de Léon Janrot étant plus étoffé, je risquais de "rater" des informations ; mes fiches ont donc porté principalement sur la photocopie et le découpage de son ouvrage, chaque extrait étant référencé.

  

 

 Hist2  

L'avantage évident était de construire les débuts d'une banque de données - sa finalité étant d'être la plus complète possible. L'inconvénient résultait de la manipulation, plus lourde en fonction du nombre de fiches, mais aussi de l'imprécision du tri (une fiche cochée 1328 et 1543 répondait à la demande 1348...), … et surtout du risque d'égarer une des fiches !

 

 Ce procédé aurait pu "être l'avenir" et servir pendant des décennies. L'évolution rapide des techniques en a voulu autrement.

  Hist3

Le présent, c'est l'informatique. Dès la révolution de l' "ordinateur personnel" s'est imposée la nécessité de passer les données sur fichier, avec tous les avantages liés aux possibilités de recherche. J'ai d'abord entré mes fiches toponymie, puis entrepris de créer un corpus des textes fondamentaux propres à l'histoire locale. Cela fut réalisé, je crois, en 7 ans et demi, de 1997 à 2004. Le gros fichier d'origine, auquel se sont ajoutés les textes d'intérêt particulier et les rubriques par sujets, trop lourd pour l'ordinateur de l'époque, dut être scindé. Aujourd'hui la mise en pdf permet une recherche simultanée sans problème. Un petit "plus", les rubriques ou les thèmes principaux sont indexés £épidémie £patois ou auteurs £Lebeuf £Roblin.

La poursuite de la collecte d'informations elle-même se transforme : à quoi bon cumuler des renseignements recopiés mais accessibles ailleurs ? Chaque jour, chaque mois, un nouvel élément apparaît. La saisie de manuscrits ou le relevé des actes d'état-civil restent un travail utile. Le reste pousse à la paresse, ne suffit-il plus d'attendre patiemment que "transcriptions" et numérisations soient réalisées ?

Une inquiétude encore : la conservation sur support papier, paradoxalement, n'a pas toujours été si mauvaise que ça, qu'en sera-t-il de la sauvegarde des fichiers informatiques ? Bon, j'exagère... j'espère.

 

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